La tempête sans nom a besoin de reconnaissance

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Bonjour à toutes et à tous,

Attention ceci est un message d’espoir et d’encouragement.

Voici quelques nouvelles du Moulin …

Et de la non reconnaissance de la tempête sans nom.

Depuis notre création au mois de décembre dernier, les tempêtes se sont succédées, et les pires ne sont pas venues de la mer.

Nous avons tous suivi de près ou de loin mais toujours impuissants la dégradation spectaculaire de la falaise du Moulin.

Même des archéologues prévenants se sont anticipés sur nos sédiments avant qu’il ne soit trop tard.

C’est vous dire.

Après la consternation est venu l’espoir de reconstruire, dans une nouvelle dynamique avec les pouvoirs publics. Tout ça quoi.

Si, franchement on y a cru mais c’était du réchauffé.

Concrètement il y a ce qui se dit et il y a ce qui se fait. Pour ce qui nous concerne c’était surtout ce qui ne se faisait pas c’est-à-dire en premier lieu de décider les limites raisonnables du domaine maritime de façon à permettre l’élaboration d’un projet pérenne d’une protection, continue et homogène.

Il suffirait pour cela de suivre la courbe naturelle de l’Anse pour y parvenir et d’agir conjointement avec toutes les personnes publiques concernées.

La désillusion fut cinglante mais le pire était à venir.

Pendant ce temps en effet, se concoctait une décision hallucinante qui aboutissait à ne pas reconnaître la tempête sans nom (ce n’est pas une blague c’est vraiment son nom officiel) des 1er et 2 février 2014 comme catastrophe naturelle.

Ce fut pour nous l’occasion de découvrir un monde étonnant, où tout se décide sous couvert de technicité absconse et de commission avisant des décisionnaires avisés dans les coins.

Nous avions cependant affaire à des scientifiques compétents et honnêtes mais à des décideurs moins scrupuleux.

Aucun des 3 rapports remis à la commission interministérielle ne permettait en effet de rejeter ce statut pour l’évènement qui nous occupe, bien au contraire.

De l’aveu même des organismes émetteurs, deux d’entre eux étaient inexploitables, et le troisième émis par Météo France reconnaissait le caractère exceptionnel de l’évènement.

Nous en avons eu confirmation ce jour et ces documents sont annexés à ce mail avec notre premier recours car nous espérons qu’il y en aura d’autres.

Il est difficile de ne pas y percevoir une mauvaise foi manifeste ou selon la conception de notre droit administratif si pudique, une erreur manifeste d’appréciation qui emportera de façon incontestable la nullité de cette décision inique.

Le tour d’illusion faillit fonctionner, certains politiques s’y abandonnèrent en prenant pour argent comptant ce qui relevait de la fausse monnaie. Ce serait drôle si ce n’était le nombre de sinistrés, communes et particuliers concernés.

Il est cependant encore temps que l’Etat revienne sur cette injustice flagrante et rapporte cette décision pour reconnaître ce qui relève de l’évidence et il n’est besoin pour cela d’une commission dont le rôle et l’existence même sont clairement une sérieuse difficulté.

Nous avons donc une bonne nouvelle, l’état de catastrophe naturelle doit être reconnu mais nous ne savons ni quand ni comment l’Etat prendra ses responsabilités.

Il serait dommage de le faire condamner dans 4 ans pour couvrir un dommage assuré.

Nous espérons donc que la réflexion l’emportera. Il n’y a rien à gagner mais tout à perdre.

Quoiqu’il en soit,

Parallèlement nous poursuivons nos démarches pour faire fixer le trait de côte et élaborer un projet d’ouvrage, nous l’espérons en concertation sinon en collaboration avec la municipalité, le conseil Général et le domaine maritime. Nous continuons d’y croire.

Nous aimerions également en profiter pour solliciter des artistes sur le thème de la non reconnaissance de la tempête sans nom.  Ce seront bien sur des œuvres éphémères …

Avis aux amateurs

 

 

 

A très bientôt pour les prochaines nouvelles

Première publication sur le site associationdumoulindelarive.com